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Henri Joseph Rittener 1801 - 1878
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Zwei Briefe
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Mein Urgrossvater, Henri Joseph Rittener, geb. in Vevey 1801 Sep 29, getauft in Vevey 1801 Nov 12, gest. 1878 Jan 16 in Lausanne (Avenue Davel),
von Vevey und Château-d'Oex,
(in meinem Buch "Stammbaum Bonanomi" Nr. 156).
verheiratet in Vevey 1824 Dez 12 mit:
(Barbe) Barbara Marguerite dite Christine Raymond (Reymond) (230).
Bei den Personen gebe ich jeweils eine Nummer an. Diese
Nummer bezieht sich auf die Nummer in meinem Buch "Stammbaum Bonanomi".
Von Henri Joseph Rittener (156) gibt es einige Dokumente. Ich habe diese nach
Themen geordnet und für jedes Thema eine Webseite erstellt, zum Beispiel
diese folgende.
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Erinnerungen von Hélène
(177) und Maggie (176)
Meine Mutter (177) erzählt am 24. Oktober 1965 über ihren Vater (164):
"Mon papa (164) me raconte, je crois que sa toute première jeunesse il l'a passée à Vevey, parce qu'il nous racontait qu'ils étaient dans une maison tout au bord du lac
où, depuis les fenêtres ils pouvaient sauter dans l'eau; je me souviens de
ça, mais je ne peux pas raconter quelque chose de sa jeunesse, il ne nous a pas beaucoup raconté de sa
jeunesse.
Plus tard, mon père (164) habitait Lausanne, son père (156) avait, je
crois, une fabrique de draps."
Laut diesem Text scheint mein Urgrossvater (156) in Vevey am See
gewohnt zu haben, wo sein Sohn (164) aus dem Fenster direkt in den See zum
Baden springen konnte. Mein Urgrossvater habe, so meint meine Mutter (177),
eine Tuchfabrik gehabt.
Meine Tante Maggie (176) schreibt am 24. Mai 1965:
"Elise-Marie (162) a épousé un Monsieur
Hoffmann qui a repris le commerce de draps de son beau-père. Ils ont eu
deux filles mortes célibataires."
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Von Henri Joseph Rittener (156) sind noch zwei Briefe vorhanden
Von meinem Urgrossvater, Henri Joseph Rittener (156) besitze ich zwei
Briefe aus dem Jahre 1823.
Meine Mutter (177) hat erzählt, dass es noch mehr Briefe gäbe. Darauf
habe Henri Joseph Rittener (156) ein Margritchen gezeichnet statt den Namen
Margueritte (230) zu schreiben. Und bei der Unterschrift habe er auch
ein Blümchen angefügt, ein
Stiefmütterchen (?) (pensée?). Maman meinte, diese Briefe seien bei ihrer
Schwester Maggie (176) oder deren Tochter Marianne (190). Aber Marianne
(190) hat mir am 17. Januar 1988 geschrieben, die Briefe seien nicht bei ihr, sondern bei
mir. Bei mir sind sie aber nicht, und so sind sie wohl verschollen.
Näheres aus Henri Joseph Ritteners (156) Leben sieht man aus seinen Briefen an seine Braut Marguerite Raymond in Bern; am 12. Juli 1823 aus La Chaux-de-Fonds und am 23. Oktober 1923 aus Turin.
Henri Joseph macht im Auftrag seines in Vevey wohnhaften Vaters, Geschäftsreisen.
Er handelte mit englischem Tuch, und einmal ist die Rede von Hüten aus Mailand. Der Vater scheint auch Geschäfte in Savoyen zu machen.
Henri Joseph reiste mit dem Pferd nach Italien, seine Reisen dauerten ein
Jahr lang, aus dieser Zeit stammen die beiden nachfolgenden Briefe.
Meine Tante Maggi (176) schreibt etwa 1965:
"Ce grand'père s'occupait du commerce de
draps anglais de son père. Pour cela, il voyageait en Italie, à cheval;
ces voyages duraient une année, c'est de cette époque que datent les
deux lettre. Vous remarquerez que la première lettre est adressé à une
amie, chargée de la remettre à Marguerite Raymond, tandis que la seconde
lui est envoyée directement."
Beide Briefe haben dasselbe Format:
Blatt ungefaltet Breite 41, Höhe 25.
Das Blatt ist einmal gefaltet, so sind vier Seiten beschreibbar.
Blatt gefaltet Breite 20.5, Höhe 25.
Der Inhalt des Briefes steht auf den ersten drei Seiten, und auf der Rückseite ist die Adresse
geschrieben. Der Brief
ist in der Länge und in der Breite zusätzlich je zweimal gefaltet und
anschliessend versiegelt worden. Man sieht Reste vom Siegellack.
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Brief vom 12. Juli 1823
Von Henri Joseph Rittener (Nr.156) an Christine Marguerite Raymond (Nr.
230).
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Kurzfassung des Briefes
Der verliebte Henri Joseph schreibt in La Chaux-de-Fonds seiner Braut
Marguerite in Bern einen Brief. Er hatte sie in Bern besucht. Nun
berichtet er, was er seither erlebt hat. Er reiste - vermutlich in einer
Postkutsche - zusammen mit einem Offizier nach Solothurn, doch wollte er
dessen fröhliches Geplauder nicht anhören. Er stellte sich krank, um in
Gedanken bei seiner geliebten Braut bleiben zu können. Er beabsichtigt,
am Sonntag nach Murten zu fahren und am Dienstag in Vevey zu sein, will
aber nicht lange dort bleiben, denn er leidet unter dem Gedanken, so nahe
bei seiner Braut zu sein, ohne sie sehen zu können. Dann will er für
kurze Zeit nach Bern kommen, bevor er nach Italien reist. Er hofft, dass
Marguerite von Zeit zu Zeit daran denkt, dass er in Gedanken immer bei ihr
ist. Er erwartet mit Ungeduld am Mittwoch einen Brief von ihr
Welches war die Reiseroute von Henri Joseph? Gemäss Brief vermutlich:
Bern
Solothurn
Samstag, 12. Juli 1823 La Chaux-de-Fonds (Hier schrieb er den Brief)
Sonntag, 13. Juli 1823 Murten
Dienstag, 15. Juli 1823 Vevey
Bern
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Das Original ist rechts abgebildet.
Weil ich den Brief kaum lesen konnte, bat ich meinen Bruder Jacques Bonanomi (57)
um Hilfe. Er schickte mir die nachfolgende Transkription mit dem
Hinweis "von einer schlechten Photokopie mit sämtlichen Orthographiefehlern
abgeschrieben".
Seite 1
"La Chaux de Fonds ce 12. Juillet 1823
Ma chère Margueritte!
Je ne vous ai pas écrit depuis Soleure n'y étant reste que très peu de tems (!) et je pense que demain vous recevrez également ma lettre au reste si vous ne la recevez que lundi vous ne croirez pas pout cela que j'ai cessé un seul instant de penser à vous depuis mon départ, oh non, & le sommeil n'a fait que me rapprocher encore plus de vous puisqu'il y a encore qu'un moment que vous étiez à côte de moi, c'st dommage qu'il faille se réveiller et trouver que c'est une illusion. En partant de Berne je me suis trouvé avec un officier qui était si gai qu'il m'aurait amusé une autre fois, mais je n'étais guerre (!) disposé à écouter ce qu'il disait & pour excuser ma maussaderie je lui ai dit que j'étais malade et j'ai fait semblant de dormir ce dont je n'avais pas la moindre envie. Si jamais vous vous êtes séparée de quelqu'un que vous aimiez alors je n'ai pas besoin de vous dire ce que je sentais, il faudrait pour pouvoir être heureux ou ne jamais vous voir ou ne jamais vous quitter mais tant de bonheur n'est pas fait pour moi je pense que je serai Mardi à Vevey et que je n'y resterai pas longtemps, je ne peux pas souffrir l'idée d'être si près de vous sans vous voir, je tâcherai de rester un peu à Berne et ....... je partirai pour l'Italie où peut-être les affaires pourraient me faire oublier quelques instants que sans vous il n'est plus de bonheur pour moi quoique je sache bien qu'il est faux que contre l'amour l'absence offre des armes. Je le croyais bien une fois, mais à présent c' est trop tard.
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Seite 2
Et vous ma chère Margueritte puis je espérer que vos avez pensé quelques fois à moi, il vous est bien facile de m'oublier entourée de vos amies, si de tems en tems vous vous rappelez qu'il y a quelqu'un qui vous adore qui ne pense qu'à vous ce n'est pas tout ce que je désire mais c'tout ce que je peux espérer. Puis je espérer de recevoir bientôt de vos nouvelles; Mercredi j'attendrai les lettres avec bien de l'impatience. Dimanche je pars pour Morat ainsi je serai pour le plus tard Mardi soir à Vevey, quand vous recevrez ces lignes je serai donc tout près de vous n'est ce pas je ne trouverai plus dans vos lettres ce terme qui ne montre que l'indifférence, il faut que je sortes adieu pour un moment ma charmante amie, j'espère m'entretenir encore un peu avec vous si le courrier ne part pas encore adieu je reste pour toujours ton Henry.
Je ne veux pas vous envoyer ma lettre sans vous écrire encore quelques notes, mais il faut que je vous prie d'avance d'excuser mon barbouillage j'ai une plume détestable mais je compte sur votre indulgence je sais que vous l'êtes beaucoup; j'ai pensé bien souvent à Legni (?) depuis mon départ, ainsi qu'à la jolie Grandmaman qui seule l'embellissait à mes yeux j'y penserai encore bien souvent et si c'est avec plaisir vous le savez déjà; A propos vous êtes plus habile à deviner que vous ne voulez le faire croire, je l'ai vu en relisant la première lettre que vous m'avez écrite je l'avais lue déjà bien souvent mais jamais je n'avais eu cette idee puisque vous avez si bien su deviner alors vous ne devinerez pas plus facilement ce dont je veux parler, c' est la seule raison pourquoi je ne vous dis pas ce que c'est.
Quand vous verrez Srineli (?) (puisque je ne sais pas comment 1' appeler autrement) veuillez lui faire bien du compliment ainsi qu'à Mademoiselle Elise Victor, s'il vousplaît.
A présent il faut que je finisse si au moins je peux en venir à bout adieu chère Margueritte adieu mais ce n'est pas longtems car sans doute
Pendant la nuit ton image chérie
M'apparaît dans un songe enchanteur
Et dans mes bras en serrant mon amie
Je jouirai de mon suprème bonheur
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Seite 3
Il est vrai que je préfèrerait bien la réalité mais il faut se contenter de ce que l'on a et puis est ce que la vie n'est pas un songe dont il faudra se réveiller une
fois, vous voyez ma chère amie que sans y penser je fais des pensées
philosophiques, c'est les derniers je vous promets de n'en plus faire car je ne veux pas passer pour moraliste mais ce n'est pas par ma faute si j'étais à Berne au lieu d'être à la Chauxdefonds j'en ferais de plus agréables quoi qu'il est vrai que j'en fais d'assez ennuyantes lorsque je suis avec
vous, mais vous pouvez bien me pardonner l'iée toujours prochaine qu'il faut vous quitter n'a pas de quoi m'inspirer la
gaité. Saviez vous ma reflexion que je voulais écrire sur le papier que vous m'avez donné
Lundi? C'était : ah qu'on est gauch quand on est amoureux, il est vrai que j'ai lu quelque part gaucheries d'amour sont bien excusables je ne sais pas si vous le
croyez, mais malheureusement comme vous n'êtes pas dans le même cas vous ne pouvez pas me juger avec autant
d'indulgence; l'autre relexion en dépit de tout ce que vous pouvez croire je l'ai oubliée en revenant de L'Engny mais si bien que je ne m'en rappelle plus j'ai bien encore une idée confuse mais il me semble impossible que j'aye pu penser cela
sérieusement, comme je ne peut m'oter de l'idée que ma Margueritte sait un peu l'Italien je vous
prie. de répondre à ces deux lignes
Tu sarei (!) sempre il moi solo pensiero
Ma chi sa se ti soverrai di me?
Addio idol moi, io sono per sempre il tuo Enrico
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Seite 4
Dieser Brief ist an die Adresse einer Freundin von Marguerite Raymond
(230) adressiert, zum Weiterleiten.
"À Mademoiselle
Lise Victor MR
Rue de la Justice No 120"
Berne"
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Ausschnitt Adresse
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Brief vom 23. Oktober 1823
Von Henri Joseph Rittener (Nr.156) an Christine Marguerite Raymond (Nr.
230).
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Kurzfassung des Briefes
Henri Joseph schreibt in Turin an seine Braut Marguerite, die er nun
duzt und nicht mehr siezt wie im letzen Brief..
Nach einem kurzen Rundgang war er auf der Post und holte zwei Briefe ab
von seiner "chère Gritli". Er beabsichtigt, die Geschäfte in
Savoyen seinem Vater zu überlassen und in 15 Tagen bei ihr zu sein. Er
will von Turin direkt nach Vevey, Bern und Solingen reisen und wenn sie
seinen Brief erhält, wird er bereits die Alpen überquert haben. Immer
wieder liest er ihren Brief und er dankt ihr für ihren Ratschlag, nicht
zu heiraten. Er musste lachen über den plötzlichen Tod ihrer Katze und
er bedauert, dass ihr rechter Arm sie schmerzt. Überaus wortreich betont
er immer wieder seine Liebe und seinen Schmerz, dass er nicht mit ihr
zusammen sein kann. Bameisen (?) aus Solingen wünschte, dass er nach
Neapel fahre. Henri Joseph ist froh, dass er diesen Brief nicht bereits in
Modena erhalten hatte, denn sonst wäre er nun in Rom und es würde August
des folgenden Jahres, bis er Marguerite wieder sehen könnte. Er ist
schlechter Laune, weil er ihr nur schreiben kann, statt sie zu umarmen.
Morgen wird er einen Wagen mieten nach Champéry und er hofft, Montag oder
Dienstag in Genf und am Mittwoch in Vevey zu sein. Dort wird er drei Tage
bleiben. Nun ist er seit 19 Tagen hier und er war nur vier Mal im Theater.
Wenn es in Bern eine Aufführung hat, wird er dann zusammen mit Marguerite
hingehen. Jetzt ist er nicht mehr schlechter Laune, weil er weiss, dass er
in ihre Nähe kommen wird.
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Das Original ist rechts abgebildet.
Weil ich den Brief kaum lesen konnte, bat ich meinen Bruder Jacques Bonanomi (57)
um Hilfe. Er schickte mir die nachfolgende Transkription mit dem
Hinweis "von einer schlechten Photokopie mit sämtlichen Orthographiefehlern
abgeschrieben".
Seite 1
"Turin 23 octobre 1823
Ma bien chère Amie!
J'ai été faire ces jours une petite tournée dans les environs et j'en suis de retour seulement depuis deux heures avant d'arriver à l'auberge j'ai vite été à la Poste et j'ai eu le bonheur de trouver au lieu
d'une, deux lettres de Ma chère Gritli, et j'ai bien vite ouvert celle que tu m'as adressée à Turin pour voir si tu me grondais
bien; puisque tu m'aimes toujours et que tu sais bien aussi que je n'ai jamais cessé de t'aimer j'espère que tu voudras bien attendre que je sois à Berne pour te demander pardon n'est-ce
pas? Tu n'attendras pas tant longtemps puisque dans 15 jours j'espère que j'aurai le bonheur de te
voir, je laisse à mon père le soin des affaires en Savoye et je me rendrai d'ici directement à Vevey Berne et Solingen ainsi quand tu recevras ma lettre j'aurai déjà passé les Alpes.
Ma chère adorée Gritli je ne sais où j'en suis du plaisir que j'ai d'avoir reçu enfin de tes nouvelles je crois que je resterai tout le jour pour t'écrire quelques lignes je ne fais que relire ta lettre et quand j'ai fini je recommence toujours je te remercie de ton conseil de ne pas me marier je me réjouis bien de voir la lette de mon Père je suis bien content que tu lui paraisses une charmante
enfant. Je suis très aise aussi que ce soit vrai parce que si tu étais tant raisonnable ce serait un trop grand avantage que tu aurais sur
moi, je n'ai pas besoin de tant de raison comme on me prêche toujours à la
maison, je ne veux que & puis toi
La mort prématurée de votre petit chat m'a bien fait rire ainsi que la petite mine sérieuse que je te vois faire quand tu étais avec Mlle Weibel à propos tu le feras un peu plus douce s'il te prends envie de me faire croire que tu es fâchée de ce que je t'ai écrit
(ce qui n'est pas vrai du tout). Une lettre dure et sèche mais... mais...à quelque chose malheur est bon si elIe est dure et sèche elle chauffera bien ton fourneau à présent qu'il fait
froid, n'est-ce pas ma chère petite méchante non je me trompe je voulais dire ma chère petite
amante; n' est-ce pas tu dirais bien que je suis fou en lisant ma lettre tu auras bien raison je suis fou de
toi. Adieu pour un moment.
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Seite 2
Ma chère Amie tu ne recevras pas cette lette pour le 26 comme tu le crois puisqu'elle ne peut partir avant samedi
prochain, quand tu la recevras tu pourras donc penser que je suis à Vevey ou bien près d'y arriver je suis bien curieux ce que ton Papa a ?????? tu me dis dans ta première lettre que tu commences à avoir mal au bras droit et tu ne me dis pas ensuite dans la dernière si tu as encore mal j'espère bien que non mais tu aurais bien dû me dire quelque
chose.
Tu veux bien me dire que tu sais par mes lettres que cela ne me fait pas beaucoup de peine d'être séparé de toi et que je m'en console bien facilement je ne crois pas l'avoir rien écrit qui peut te prouver je n'ai tu le sait fort bien aucun plaisir quand je suis près de
toi, loin de ce qu'on aime on peut avoir des instants de bonheur mais on ne pourrait être heureux les moments d'illusion passant très vite et il ne reste que
l'Espérance, il est impossible que le temps te paraisse plus long qu'à moi je calcule tous les jours dans combien de temps j'aurai le bonheur de te revoir que j'aimerais pouvoir hâter ce moment et retarder celui de te
quitter; j 'ai revu aujourd'hui une lettre de Bameisen (?) de Solingen qui me dit qu'ils aimeraient bien que j'aille à Naples à
présent; si j'avais reçu cette lettre à Modène je serais parti de suite et je serais à présent à Rome de sorte que je ne t'aurais pas revu jusqu'au mois d'août de l'année prochaine je suis bien content de ne pas l'avoir reçue plus
tôt.
Tu me demandes avec qui j'ai parlé de toi à Milan c'est avec un de mes amis qui va se marier avec une suissesse dont il est fou presque autant que moi de ma Gritli.
Voilà-t-il-pas que tu te formalises de que je suis de mauvaise humeur en
t'écrivant, et bien que je te le rappelle je suis ne t'en déplaise encore de mauvaise humeur oui je suis en colère de ce qu'il faut toujours que je t'écrive au lieu de
t'embrasser, ah dis moi donc comment il faut que je m'y prenne pour te contenter puisque tu ne veux ni que je me console d'être loin de toi ni que je sois de mauvaise
humeur, ne manque pas de dire cela J.& P. écris le moi à Vevey mais je te prie de ne point prendre de
secrétaire pour mettre l'adresse parce que mon père voyant bien que ce n'est pas l'écriture d'une charmante enfant pourrait bien ouvrir ta lettre si je n'étais pas là par
hasard.
Tu ne me dis pas non plus comment se porte mademoiselle Elise Victor j'espère qu'elle n'est plus malade je te prie de lui faire bien les compliments ainsi que Mademoiselle Gritli et
Trineli.
Je ne réponds pas à tout ce que tu me dis parce que j'aurai bientôt le bonheur de te revoir du reste je compte sur une lettre avant d'arriver à Berne et j'ose
...
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Seite 3
... espérer qu'elle sera plus tendre que ta dernière que tu m'as ecris (!). Je finirai la mienne avant de
partir, peut être que tu penses à moi dans ce moment moi j'y pense
toujours. Adieu ma bien chère amie. Si tu étais ici je t'embrasserais pour le moins mille fois mais pour aujourd'hui je me contenterai de te désirer c'est le meilleur parti que j'ai à prendre n'est ce
pas. Adio idol moi, il tuo per sempre.
Jeudi 27 Je ne me (il manque une ligne)... .Je viens de prendre une voiture pour partir demain pour Chambery où j'arriverai j'espère
lundy, mardi à Genève mercredi à Vevey. J'avais promis à Mr. Eibeuff (?) de lui envoyer des échantillons de felpa de soie pour ses chapeaux de Milan il en demandé des nouvelles à mon
papa, je lui écris q'il lui dise que j'ai aussi peu pensé et à sa felpa qu'à ma vieille
Grand'mère.
Je tâcherai de ne pas le voir à Vevey d'oû je me réjouis bien de partir je pense que j'y resterai trois jours tout au plus. Voilà
19 jours que je suis ici je n'ai pas été 4 fois au théatre. S'il y a de la comédie à Berne nous irons ensemble n'est ce
pas. J'ai encore tant de lettres à écrire il faut que je fimisse si je peux j'ajouterai encore quelques lignes pour finir de remplir la
page.
Si tu dis à la maison que je t'ai écris (!) je te prie de faire bien des compliments à ton papa et a ta
maman.
Adieu ma chère amie je ne suis plus de mauvaise humeur à présent que je sais me rapprocher de toi
Adieu H. R.
Quand je t'écrirai une autre fois je ferai aussi plier mes lettres par une secrétaire par exemple quand je t'écrirai depuis Basles (!) c'est bien juste de
t'imiter, n'est-ce pas?
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Seite 4
Dieser Brief ist direkt an Marguerite Raymond (230) adressiert:
"A Mademoiselle M. Raymond
Rue de la Justice No 121
Berne
Suisse"
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Ausschnitt Adresse
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Webseite erstellt durch Monique Bonanomi und
Paul Märki am 2.1.2005. Letzte Revision am 2.1.2005. |
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